Tout ce que vous devez savoir sur le découplage de Microsoft Teams avec la suite Office. 

 

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Ces derniers mois, un petit vent de panique a soufflé dans les open spaces, entre deux cafés réchauffés au micro-ondes. On a vu passer des gros titres sur Microsoft, l’Union européenne, des histoires de concurrence, et un mot qui revient comme une incantation : découplage. En cause ? La décision de Microsoft de séparer Teams de la suite Office pour se conformer à une enquête antitrust lancée par la Commission européenne.

Mais pas de panique : tout le monde ne va pas perdre son Teams du jour au lendemain, et les entreprises ne seront pas laissées seules avec leurs tableurs sans canal de communication. Alors, qu’est-ce qui change vraiment ? Qu’est-ce que ça implique pour vous, dirigeant, DAF, référent IT, ou simple amateur de GIFs dans les réunions Teams ?

L’origine du remue-ménage : un peu d’histoire contemporaine

Tout a commencé avec une plainte d’un éditeur concurrent, Slack, en 2020. Le cœur du sujet : l’intégration automatique de Teams dans les suites Microsoft 365 et Office 365, soupçonnée de créer une distorsion de concurrence. En clair, Teams était livré dans le panier sans possibilité de choisir, ce qui, selon certains, n’était pas tout à fait fair-play pour les autres outils de visioconférence.

La Commission européenne a donc sorti sa loupe, lancé son enquête, et Microsoft a fini par prendre les devants. Résultat : à partir d’avril 2024, dans l’Union européenne (et un peu plus largement dans l’espace économique concerné), les offres Microsoft 365 et Office 365 sont désormais proposées sans Teams par défaut.

Mais alors, où est passé Teams ?

Teams n’a pas disparu. Il n’a pas pris sa retraite sur une île. Il est simplement devenu une option à part entière. Les entreprises peuvent toujours l’utiliser, l’acheter, l’intégrer… mais il n’est plus automatiquement inclus dans toutes les offres Microsoft 365 destinées aux nouvelles souscriptions. C’est une modification structurelle des licences Teams, et non une disparition.

Cela signifie que les clients doivent désormais choisir explicitement d’ajouter Teams à leur pack. L’outil reste disponible via des licences dédiées, à des tarifs définis, et avec des modalités d’intégration transparentes. L’objectif est d’assurer que la concurrence ait sa chance, et que chacun puisse composer son bouquet numérique comme il l’entend.

Pour les entreprises déjà clientes, on respire

La première question qui brûle les lèvres : “Mais nous, on a déjà Teams, on fait quoi ?” Et la réponse est simple : rien ne change. Les entreprises qui disposaient déjà d’une licence incluant Teams avant le découplage continuent à en bénéficier, dans les mêmes conditions, sans interruption, sans supplément, et sans courrier de relance stressant.

Pas de perte d’accès, pas de fonctionnalité désactivée, pas de migration obligatoire dans la nuit. Les environnements existants restent stables, les utilisateurs conservent leurs canaux, leurs historiques, leurs appels vidéo, leurs réunions récurrentes avec dix personnes qui coupent leur micro trop tard.

Microsoft a été très clair sur le sujet : la mesure ne concerne que les nouvelles souscriptions, pas les abonnements actifs ou renouvelés dans le même format. De quoi dormir tranquille (ou presque).

 

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Un impact limité, mais une vigilance nécessaire

Ce changement de structure tarifaire et contractuelle autour des licences Teams invite cependant les entreprises à mieux piloter leur stratégie de licences. Car il ne suffira plus de commander un pack Microsoft 365 en pensant que Teams y est automatiquement inclus. Il faudra l’ajouter en toute conscience, selon ses besoins, son usage et son budget.

C’est aussi l’occasion de faire le point sur l’utilisation réelle de Teams en interne. Combien d’utilisateurs actifs ? Quelles fonctionnalités sont exploitées ? Faut-il prévoir une montée en compétence, un accompagnement, une gouvernance renforcée ? Le découplage, en somme, n’est pas qu’un sujet juridique. C’est aussi un moment stratégique pour repenser l’usage collaboratif dans l’entreprise.

L’offre Teams en mode solo : qu’est-ce qu’on y trouve ?

Microsoft propose désormais une licence Teams autonome, indépendante des suites bureautiques. Elle donne accès aux fonctionnalités classiques de l’application : appels, visioconférences, canaux, partage de fichiers, planification de réunions, et intégration avec d’autres outils Microsoft… tout ce que vous utilisez déjà au quotidien pour organiser vos brainstorms, échanger avec vos collègues ou suivre les projets.

Ce mode autonome s’adresse aussi aux organisations qui ne souhaitent pas adopter toute la suite Office, ou qui utilisent d’autres solutions de productivité. Un choix plus ouvert, donc, pour répondre aux attentes de diversité et de flexibilité. Car oui, tout le monde n’a pas les mêmes besoins, les mêmes budgets, ni la même tolérance aux onglets ouverts.

Et côté gouvernance IT, on s’organise

Pour les administrateurs, cette séparation implique un peu plus de vigilance. Il faut s’assurer que les bonnes licences sont activées, que les droits sont bien gérés, et que les utilisateurs comprennent comment accéder à Teams. Certains packages peuvent maintenant coexister sans Teams, d’autres l’incluent selon le modèle contractuel. C’est le moment de sortir les tableaux Excel, les schémas d’attribution, et le bon vieux fichier de suivi.

Mais pas d’inquiétude : les outils d’administration Microsoft 365 évoluent en parallèle, avec des dashboards clairs, des alertes de cohérence, et des interfaces plus ergonomiques. Rien d’insurmontable pour une équipe IT rodée à la gestion de licences, même après un café tiède.

Une opportunité de faire le ménage dans ses usages

Ce changement réglementaire est aussi l’occasion de réinterroger les pratiques internes. Utilise-t-on vraiment Teams comme un outil de collaboration stratégique ? Ou est-ce devenu le parking à messages où s’empilent les fichiers et les “Ok merci” ?

C’est peut-être le bon moment pour former les équipes, revoir l’architecture des canaux, mettre en place une charte d’usage, et éviter les doublons de conversations. Bref, donner à Teams une nouvelle jeunesse (sans avoir besoin de le désinstaller et réinstaller).

Le mot de la fin : pas de panique, mais un peu d’action

En résumé, oui, Microsoft a été prié par l’Union européenne de revoir sa copie. Oui, Teams n’est plus dans toutes les formules Office 365 par défaut. Oui, il faut désormais choisir et souscrire séparément si besoin. Mais non, ce n’est pas la fin de Teams. Ce n’est pas la grande coupure. Ce n’est pas le retour aux mails en pièce jointe pour fixer un créneau.

Avec un peu d’anticipation, un soupçon de gouvernance, et une bonne communication interne, tout se passera bien. Et pour ceux qui veulent se simplifier la vie, Dynamips accompagne la gestion des licences Microsoft 365, y compris les nouvelles modalités liées à Teams, avec des conseils personnalisés, des audits de conformité, et un ton qui reste calme même quand le tableau des abonnements commence à ressembler à une partie de Tetris.

Alors pas de panique, juste un petit tour par le centre d’administration, une dose d’info, et l’assurance que Teams continue de répondre présent à vos réunions. Avec ou sans sa casquette Office.